Moustiques tigres, que faire ?

Depuis 2012, le moustique tigre a progressivement colonisé toute la Haute-Garonne. Actuellement 96% de la population de notre département y est exposée.

Il faut savoir qu’une fois implanté, il ne peut plus être totalement éradiqué ! Les traitements chimiques ne tuent que les moustiques adultes donc au bout de quelques jours de nouveaux œufs éclosent. Une femelle pond près de 200 oeufs et vit environ 1 mois.

L’utilisation des produits chimiques est réservée aux urgences sanitaires (quand un cas de dengue, zika ou chikungunya est détecté, pour stopper la propagation) et ceci, pour 2 raisons :

  • Si les traitements chimiques sont utilisés fréquemment, une résistance risque de se développer et nous n’aurons plus aucun produit efficace pour empêcher une épidémie de ces maladies tropicales.
  • Ces produits chimiques sont nocifs pour la population, la faune et la flore, avec des conséquences à long terme.

L’ARS constate que “la seule lutte contre la nuisance provoquée par les moustiques fondée sur l’usage d’un insecticide” n’est pas recommandée. Les effets d’un insecticide sont temporaires, d’autant plus si les sources de moustiques ne sont pas éliminées simultanément.

Eliminer les sources de moustiques

Pour limiter les nuisances, il est primordial de lutter contre sa prolifération, principalement en éliminant tous les points d’eau et eaux stagnantes (même de petite taille) dans lesquels la femelle pond.

La nuisance constatée a son origine dans un rayon de 50 mètres du fait de la faible dispersion des moustiques adultes. Les gîtes sont généralement des petits contenants en eau (eau claire, immobile et à l’ombre) au sol, enterrées ou aériens, que chacun peut éliminer durablement (destruction, élimination, remblais…) sans utilisation d’insecticide.

La municipalité surveille les espaces publics : les foyers potentiels de larves de moustiques sont recherchés ; les agents municipaux sont sensibilisés à l’importance de supprimer les eaux stagnantes.

A noter : il n’y a aucun risque pour les eaux vives comme la Sausse ou la Seillonne.

30 nichoirs à chauve-souris (prédateur naturel des moustiques) ont été installés le long du parcours de santé (lieu choisi car favorable à l’implantation des pipistrelles) ; leur rayon d’action est de 5km.

Le moustique tigre se déplace peu, environ 50 mètres autour du lieu de ponte. 80 % des gîtes larvaires se trouvent dans et autour des domiciles.

Voici les petits gestes du quotidien recommandés :

  • Eliminer les endroits où l’eau peut stagner (si possible une fois par semaine) : seaux, arrosoirs, coupelles des pots de fleurs, pneus usagés, encombrants, déchets verts.
  • Nettoyer régulièrement les gouttières. Curer les rigoles d’évacuation. Vérifier le bon écoulement des eaux de pluies dans les regards, les caniveaux etc.
  • Introduire des poissons rouges, friands des larves des moustiques, dans les bassins d’agréments.
  • Couvrir les réservoirs d’eau (bidons d’eau, récupérateurs d’eau, citernes, bassins, piscines hors d’usage) avec une moustiquaire, un voile ou un simple tissu. A noter : les piscines bien entretenues ne posent pas de problème (le chlore et le mouvement empêche les moustiques de pondre).
  • Limiter l’arrosage pour réduire les sources d’humidité.
  • Ramasser les fruits tombés et les débris végétaux.
  • Si vous entretenez des sépultures dans les cimetières : les mêmes mesures sont à appliquer, ces lieux étant propices au développement des moustiques.

Dans le cadre de la surveillance de l’implantation du moustique, nous vous invitons à faire des signalements sur : https://signalement-moustique.anses.fr/signalement_albopictus/

Le rôle des pouvoirs publics

L’Etat, l’ARS, le Conseil Départemental et les collectivités sont associées pour conduire des actions conjointes, s’appuyant notamment sur l’expertise de l’Entente Interdépartementale de Démoustication (EID).

Le Conseil départemental est responsable de la surveillance du moustique tigre en Haute-Garonne. Pour effectuer les opérations de lutte anti-vectorielle dans le cas d’importation d’arboviroses (dengue, zika..) sur le territoire, l’EID Méditerranée est l’opérateur public de démoustication conventionné.

En cas de détection d’un malade, l’ARS fait intervenir l’opérateur Altopictus pour une démoustication dans un rayon de 150 mètres autour des lieux fréquentés par le malade (dispersion maximale du moustique tigre).

Aucune mesure n’est efficace à 100% ; c’est la somme des mesures individuelles et collectives qui permettra de diminuer le nombre de moustiques.

Si vous voyagez cet été, voici quelques conseils pour ne pas diffuser les maladies tropicales

Le début de l’année 2024 a été marquée par une forte augmentation des cas de dengue en Amérique du Sud et aux Antilles. De nombreux cas de personnes malades rentrant de ces régions sont déjà détectées en Haute-Garonne.

Si vous revenez de voyage, notamment des Dom-Tom, et ressentez des symptômes tels que : éruption cutanée avec ou sans fièvre, douleurs articulaires, douleurs musculaires, maux de tête ou conjonctivite, consultez un médecin le plus rapidement possible.

Si vous êtes atteint de la dengue, du chikungunia ou de zika, le risque serait qu’un moustique tigre sain vous pique, que vous l’infectiez et qu’ensuite il contamine d’autres personnes.

En cas de maladie confirmée, une opération de démoustication sera menée par les pouvoirs publics dans un périmètre autour de votre domicile et des lieux que vous avez fréquentés.

L’entreprise Altopictus, opérateur de démoustication et prestataire de l’agence régionale de santé (ARS), réalise ces démoustications sanitaires. Pendant une heure, un insecticide puissant est pulvérisé, entre 23 heures et 6 heures du matin (pour ne pas être inhalé par la population et les animaux domestiques), dans un périmètre de 150 mètres, ce qui correspond à la distance maximale de déplacement du moustique tigre. Les riverains ne doivent plus consommer les légumes de leurs potagers.

Consultez d’autres informations sur la page : https://www.mairie-montrabe.fr/vie-quotidienne/environnement/nuisibles/