Origine du nom de la commune

Le mont des raves

Dans leur livre consacré à la toponymie occitane (éditions sud-ouest), Bénédicte et Jean-Jacques Fénié attribuent l’origine du lieu à la culture des raves. Ainsi, ce serait le mont des raves, du latin raba, rave, racine. Cependant, les inventaires qui recensent les diverses cultures sur la commune ne répertorient pas la culture de la rave ou de ses dérivés. Le dictionnaire du patrimoine des communes de la Haute Garonne indique à l’origine du nom : Montérabent, formé sur le terme occitan rabent, « rapide », « raide ». La topologie de la commune pencherait à retenir cette version.

La montée rapide

Au 13ème siècle, parmi les communautés soumises à droits de pontanage (pour le passage sur le pont de Négue Romieu ou Pont de Périole), on relève la commune de « Monté rapido », (Charte de 1282). « Monté rabent » : montée raide, rapide, transformé phonétiquement et francisé par « Monté rabé » puis aujourd’hui par « Montrabé »

Ne dit-on pas également que l’origine viendrait des vociférations des charretiers commandant leurs animaux de trait qui peinaient à grimper les raidillons de la commune : « La montra bé »… !

Carte ancienne

Montrabe ou Montrabé ?

Livre terrier

Ce n’est que vers les années 1990 qu’a été officialisé le nom de Montrabé.

Les jeunes générations et les nouveaux arrivants ont sans difficulté adopté la prononciation avec l’accent et sans le « t » : « Monrabé ». Mais les anciens du village continuent d’utiliser la version phonétique de “Monrabe”. De surcroît avec l’accent du terroir, Monrrrabe !

  • Historiquement, nous trouvons indifféremment les deux orthographes. Il n’est pas rare de trouver aussi « Montrané » ou « Monrane »ou « Monrabe ».
  • Carte cadastre de 1540 (Archives Départementales AD : PA20) : Montrabe
  • Cadastre Napoléonien : Montrabé
  • Divers documents administratifs des 15ème, 16ème et 17ème siècles (AD : 1C 1442 et 1J993) : Montrane ou Montrané
  • Carte de Cassini : Monrabe
  • Dans un document datant de 1723, le baron de Fumel, chargé de faire un état du château, utilise soit le nom de Montrabe ou Monrabe.
  • Le livre terrier de 1679 utilise indifféremment Montrabe, Montrabé, Monrabé ou Monrane et Monrané.

[Source : Georges Grimbert]